Publié dans Culture

 « Écrire pour exister » -  Le féminisme africain en dictionnaire vivant 

Publié le samedi, 27 décembre 2025

Dans la lumière dorée de décembre, entre les murs chargés d’œuvres artistiques de l’IFM Analakely et les espaces vibrants de la Cité des Cultures à Antaninarenina, quelque chose de rare s’est produit. Pendant deux jours, les 12 et 13 décembre, la capitale malgache est devenue l’épicentre d’une révolution silencieuse mais puissante : la diffusion du Dictionnaire libre et créatif du féminisme africain, une œuvre collective qui redéfinit les contours de la lutte pour l’égalité à travers le continent.

 

Imaginez un livre qui n’est pas seulement un recueil de définitions, mais un cri, une caresse, une arme. Issu d’ateliers d’écriture féministe réunissant des voix venues de 19 pays francophones d’Afrique et de la diaspora, ce dictionnaire est bien plus qu’un objet littéraire : c’est un espace de création, un manifeste, une preuve que les mots peuvent être des ponts autant que des barricades. « Écrire pour exister, écrire pour résister », tel est le mantra qui guide cet ouvrage audacieux, soutenu par le Fonds africain pour le développement de la femme (AWDF) et Global Affairs Canada.

Mais à Antananarivo, les mots ne sont pas restés sagement couchés sur le papier. Des artistes malgaches comme Ashiko Ratovo, Zavavymaosandro, la slameuse Vanela et la photographe Roxane ont saisi cette opportunité pour donner une forme visuelle, sonore et performative à cette pensée féministe. Chacune a choisi un mot du dictionnaire, l’a digéré, transformé, pour en faire une œuvre picturale, photographique ou scénique.

Le résultat ? Un dialogue envoûtant entre le langage et l’art, où chaque création devient un écho de la lutte, une affirmation de présence.Ce qui rend ce projet particulier, c’est la diversité des voix qui s’y expriment. Des témoignages bruts, des poèmes enflammés, des définitions qui bousculent les normes : le dictionnaire est un miroir tendu vers les réalités africaines, où le féminisme n’est pas un concept importé, mais une force vivante, ancrée dans les terres et les corps. À travers les rencontres et les performances, c’est toute la richesse et la complexité des féminismes africains qui se sont déployées sous les yeux du public.

Ce dictionnaire, et les journées qui l’ont accompagné, sont une réponse : une invitation à écrire sa propre histoire, à refuser l’invisibilité, à transformer l’essai. L’aventure ne fait que commencer. Le Dictionnaire libre et créatif du féminisme africain est appelé à voyager, à inspirer, à provoquer d’autres rencontres, d’autres créations. À Antananarivo, il a déjà semé des graines

Si.R

 

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  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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